Vers la douceur de soi

[Ma chronique dans Psychologies Magazine]

Dans ma chronique, je vous propose la destination de la douceur de soi. C’est de douceur qu’il est important de s’armer pour pouvoir désarmer un mal être. Sans cette boussole de douceur, nous prenons le risque d’égarer l’essentiel : la beauté de nos âmes. Bonne lecture dans le Psychologies Magazine de mars.


VERS LA DOUCEUR DE SOI

Un ventre noué, une gorge serrée, une nuque tendue,…Chacun connaît où se logent ses
angoisses.

Elles se réveillent pour combler le vide, le trou noir. Ça rebondit à l’intérieur de nous.

Tenter de gérer nos angoisses, de les canaliser, de les diminuer est le chemin souvent considéré comme le plus « politiquement » correct. Notre Ego nous l’inflige, il nous incite mentalement à les écarter car il a peur de leur ouvrir la porte. Nos têtes nous mettent dans le piège du pilote automatique et nous transforment en automates.

Et pendant ce temps, notre corps continue à s’exprimer un peu, beaucoup, intensément…

  • Et si nous choisissions d’écouter vraiment les messages de notre corps ?

Il est le vrai témoin de la puissance de notre âme.
Ecouter et connecter nos âmes va permettre de changer les fréquences de ce monde.

Nous pouvons accepter ou rejeter cette invitation.

Si nous l’acceptons, nous deviendrons l’instrument de notre progrès, notre croissance.
Si nous le refusons, nous aurons de plus en plus de difficultés à résister. Notre mode « guerrier » a ses limites dans la durée. Il peut parfois nous aider et combien nous consumer aussi.

Nous vivons parfois des journées lourdes sur le plan énergétique (qui induisent la mélancolie,
la colère, la tristesse, l’apathie, la peur) simplement parce que… ′′ les couvercles ′′ ont été
enlevés.
Ne retenons pas nos émotions parce qu’elles sont intenses.
Les accueillir pleinement mène à une issue inattendue et ô combien porteuse.
Elles contiennent les épreuves de notre vie, qui s’atténueront lorsque nous pourrons voir dans
notre cœur de quoi il s’agit réellement. Ce qui “RÉ-AGIT” en nous, notre coeur le sait.
Ce sont nos émotions qui permettent de nous révéler et de rester en contact avec nos
sensations et nos sentiments pour guider nos choix en vérité.

  • Vers une meilleure version de nous-même ? Ou vers la douceur de soi ?

Etre doux avec soi, c’est donc s’autoriser à ressentir ce que l’on vit, accueillir ce qui se
manifeste là, sans jugement…
Cherchons l’accueil en nous des ouragans que nous ressentons.

Etre doux avec soi, c’est nous offrir la traversée de la courbe du changement : après le choc,
viendront le déni, la colère, la peur, la tristesse, la résignation. Et enfin, l’acceptation qui
offrira un coin de lumière vers du renouveau, des projets, de la créativité, de la confiance en la
vie.
Etre doux avec soi, c’est prendre le temps,
La réelle complexité est de veiller au rythme émotionnel de chacun :

Le rythme émotionnel ne se décrète pas, il se vit.

Il serait donc dangereux d’espérer que tout le monde change de la même manière, au même
tempo. C’est un piège que je rencontre souvent dans les équipes que j’accompagne.

Il faut du courage, de la ténacité, de la confiance pour ne pas laisser sa vie en plan.

Il faut du courage d’accepter l’origine de sa souffrance pour commencer à la soigner.

Nos émotions sont le miroir de l’âme : elles ne sont dès lors pas négatives ou positives.

Chacune d’elles nous offre le cadeau de nous sentir vivant.

Être présent à soi, c’est accepter d’être touché par la puissance de nos émotions.

  • C’est de douceur qu’il est important de s’armer pour pouvoir désarmer un mal être.

L’impatience est désordonnée. Elle porte un défaut qui la condamne d’emblée : elle manque
de conviction. Elle est guidée par notre mode de « guerrier » et ne peut jamais gagner bien
longtemps.

La douceur, elle, réfléchit comme un organisme végétal autonome qui croît, même sans
lumière. Elle suppose d’abord d’être complice avec soi-même.

Une personne douce est quelqu’un qui a déjà fait la paix avec ses cataclysmes intérieurs.

Quand j’évoque la douceur, il ne s’agit pas de dénier la vérité mais d’encaisser le réel et de le
fondre dans tout ce qu’on porte de poétique en soi : un mélange de subtilité et de conscience
des choses afin d’apprécier les événements avec recul et répondre de la manière la plus
efficace.

Ayons confiance en ce qui se passe même si nous ne pouvons pas toujours le voir
concrètement de nos propres yeux… des changements incomparables et magnifiques se
produisent dans le subtil.

  • Ayons de la vérité dans le cœur et de la force à la faire avancer.

Sans cette boussole de douceur, nous prenons le risque d’égarer l’essentiel : la beauté de nos
âmes.

La douceur est une terre sauvage et paisible. Elle exige de la souplesse mentale et de
l’ouverture d’esprit : un travail d’équilibriste.

La douceur elle seule donne naissance à l’espoir, cet acte militant qui ouvre tous les champs
des possibles.


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