Ma chronique de mai dans Gael : le piège du dépassement perpétuel
Et si vous mettiez vos limites à la quête de l’impossible et du toujours plus haut, loin, large ? Prenez un petit temps de pause et de résonance avec votre voix intérieure…Comme tous les mois, Gael me sollicite pour réagir à une citation : “Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait”.
« Je n’aurais jamais cru cela de moi !». J’entends souvent cette réplique dans des équipes où la performance est aux commandes.
« The sky is not the limit », m’a récemment soufflé un patron. “Des limites? Avec une telle concurrence, on ne peut pas s’en donner », décrète un comité de direction.
Accompagner les équipes et les personnes pour mobiliser leurs ressources, traverser les peurs, retrouver la confiance est un cheminement rempli de sens. Mais si une telle devise pousse à se dire qu’on peut aller toujours plus loin, plus haut, plus grand, plus fort, plus efficace… il y a danger. À terme, le rythme peut devenir intenable, épuisant et force à une lutte contre soi-même.
Un jour, un CEO m’a confié une mission de coaching avec la consigne suivante : « Notre nouvelle directrice doit être performante dans les 3 mois, à vous de jouer pour qu’elle comprenne qu’elle doit entrer dans la compétition et se dépasser en permanence.» J’ai décliné la mission ! Je
n’ai pas voulu participer à la fabrication d’un burn-out.
S’ouvrir au progrès, être curieux de ce qu’on ne connaît pas, se lancer dans l’aventure, oui, mais tout en mettant les limites au bon endroit, de manière saine. C’est un gage de réussite à long terme. C’est le bien-être qui engendre la performance, et non l’inverse!