Comment nourrir nos relations ?
Comme tout organisme vivant, une relation a besoin d’un bon environnement pour s’épanouir.
Je suis très inspirée par la Gestalt qui nous dit que nous sommes des êtres d’environnement et qu’au travers de cet environnement, c’est la rencontre qui va nous faire exister, faire naître notre manière d’être au monde. Une rencontre nous rétrécit quand une autre nous porte, nous révèle. Ce que je nomme ‘rencontre’, c’est un troisième élément : le flux qui passe, le champ qui se crée et prend forme entre deux êtres. C’est sa qualité qui va faire que chacun va pouvoir se révéler.
La confiance ne se décrète pas, elle se vit au travers d’expériences, de mots, de silences, de nos historiques respectifs clarifiés, bouclés. La vraie rencontre, le plein contact, c’est d’arriver sans tous les filtres de mon histoire personnelle, car ce qui est non résolu va immanquablement se rejouer. Y compris dans le travail, la relation a besoin de rythme car elle se vit, elle ne se décrète pas : elle est un organisme vivant, une surface portante grâce à laquelle je sais que je suis important dans le regard de l’autre et l’autre sait qu’il est important dans le mien.
Une relation de qualité sera de pouvoir, dans le regard de chacun de ses collaborateurs, s’assurer de sa légitimité, ses compétences, ses expériences, sans demander la permission d’être ce que nous sommes. La légitimité provient d’un environnement porteur. La confiance en la relation, c’est de pouvoir se donner des rythmes et des étapes pour avoir des liens qui libèrent. Car la relation n’est rien d’autre qu’un lien qui libère, qui permet de faire exister les personnes qu’on rencontre dans une bonne sensation d’elles-mêmes.
(En mai 2014, Psychologies Magazine donnait la parole à Anne-France Wéry sur cette thématique)
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